Visite de l’église d’Estagel
Les bénitiers
A droite, un bénitier en marbre blanc sculpté du XVIIème siècle de 1,10m de hauteur avec une vasque de 0,57m de diamètre. Vasque circulaire sur une colonne cannelée reposant sur un socle carré, le raccordement s’effectuant par un tore. Dans la vasque : une fleur à 4 pétales deux poissons et un serpent sculptés dans la masse.
A gauche une vasque circulaire sur un pied hexagonale dont un pan porte une sculpture inversée de 20cm de hauteur. Dessous, la vasque est orné de sculptures en forme de godrons.
Le retable du Christ
En bois taillé, doré, polychrome : ate
lier Roussillonnais. Début 18ème siècle. Classé en février 2000. Vierge des douleurs au pied de la Croix. Anges avec les instruments de la passion.
A droite détails de la prédelle. Dans un inventaire de 1866 dressé par le conseil de fabrique nous trouvons, à la rubrique Chapelle du Christ : un grand Christ, deux anges et une statue de la Vierge (belle), entre autres choses. (Archives diocésaines, Estagel)
Les peintures du chœur par Jacques Pauthe 1867
Le Camaril peint par François Boher 1816
La chapelle de Notre Dame du Rosaire
Abrite une sépulture et une pierre tombale en marbre beige sur laquelle nous pouvons lire une inscription en latin, dont voici la traduction : « Ici doucement repose en paix jusqu’à ce que vienne le jour du Seigneur, le jeune Bonaventure Camps dont le décès eut lieu le 18 octobre 1713 »
(Tiré du catalogue de l’exposition « Rosaire » 1991centre d’art sacré Illes/Tet)
Le Retable de Notre Dame du Rosaire.
Au sommet du retable dans un médaillon rond est représenté le Père Eternel portant dans sa main gauche un globe figurant le monde et bénissant de sa main droite.
Après ce médaillon, voici des statues sculptées en ronde bosse, placées dans les niches.
Au centre au dessous : Saint Bonaventure avec à ses pieds, détail curieux et inhabituel, un ange qui tient un chapeau rouge : le chapeau cardinalice. Ce chapeau serait là pour nous rappeler que le mot chapelet vient du mot « Chapel ». La Cappa rouge des cardinaux sur les épaules du saint, la plume qu’il tient dans la main, insigne des docteurs de l’église, permettent de l’identifier comme étant saint Bonaventure ce saint fut un grand théologien.
De part et d’autre deux Saintes Dominicaines, Sainte Rose de Lima et Sainte Catherine de Sienne.
Au dessous : Notre Dame du Rosaire trônant sous un baldaquin royal à colonnettes entourées de guirlandes dorées et de deux angelots. Elle porte son divin fils sur le bras gauche et un gros chapelet dans la main droite.
A sa droite, c’est le Bienheureux Alain de la Roche, dominicain. Dans sa main gauche tendue vers la Vierge, il soutient une église, par son geste l’allusion est évidente au secours apporté à l’église au temps du schisme d’occident (de 1378 à 1429) par l’élan nouveau de piété que provoqua la relance du Rosaire par ce Bienheureux.
A sa gauche c’est Saint Vincent Ferrier qui porte un livre de sa main gauche et brandit une plume dans sa main droite tendue vers la Vierge du Rosaire. A ses pieds on remarque un chien avec un flambeau dans la gueule.
A la partie inférieure du retable trois magnifiques petits tableaux retracent des scènes de l’enfance de Jésus : l’adoration des mages, l’adoration des bergers et la fuite en Egypte.
Au dessus de l’autel des angelots sculptés jouent avec des colombes.
En bas de chaque côté de l’autel deux médaillons peints dans un enchâssement de bois sculpté d’une jolie facture : à droite l’Assomption peint peut être par Murillo (aujourd’hui disparu) et à gauche une apparition du Sacré Cœur.
Nous pouvons noter que tous les éléments de la décoration baroque se rencontrent ici : corbeilles fleuries, flammes, soleils, balustres, feuilles d’acanthe, guirlandes de fleurs, rinceaux, médaillons, têtes d’anges anges ailés, anges musiciens… Cette profusion extraordinaire s’amplifie à mesure que l’on monte vers le sommet du retable où un médaillon étonnant nous présente Dieu le Père dans une attitude presque familière, bénissant un
angelot endormi.